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L’ENTENTE COMME PRÉALABLE À LA PERFORMANCE

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Dans notre monde complexe, les entreprises doivent se renouveler afin de se démarquer. Et au-delà des aspects purement technologiques, l’entente humaine peut-elle être une source ultime de profit ?
Par Anne Rendu, fondatrice et directrice d’Infinity Link

Les mutations constantes des entreprises, l’évolution des modes de communication et de travail obligent à la réinvention permanente. Tant il est vrai que, la seule chose qui ne change pas est… le changement. L’incertitude devient la norme. Il est donc fondamental d’assurer l’une des bases de productivité qui demeure l’entente entre les collaborateurs. Ce facteur prégnant dans chaque organisation humaine ne se mesure cependant pas en termes de PIB. Ainsi, des malentendus débouchent parfois sur un conflit. La raison la plus fréquente est simple à énoncer, moins à résoudre. Chaque personne agit selon son référentiel. Puis viennent les interprétations, engendrant des malentendus, y compris et surtout s’il y a peu – ou pas – de communication. Des tensions vont alors grandir et altérer la confiance durablement.

LA CONFIANCE AU SERVICE D’UN OBJECTIF COMMUN

D’où une dégradation de l’esprit d’équipe, une perte de temps et, à l’arrivée, une baisse de productivité. Autre effet indésirable : les équipes seront moins fiables et n’atteindront pas aussi efficacement leurs objectifs. Quant au profit de l’entreprise, il sera lui aussi impacté. Il faut y ajouter les conséquences humaines, elles aussi nombreuses. On peut citer le turnover coûteux, la fuite des talents, ou encore une dégradation de la marque employeur. La liste n’est pas exhaustive. La solution réside dans l’entente qui n’est ni un compromis, ni une unité de façade. C’est une manière de collaborer dans la confiance dans le but d’atteindre un objectif commun. Là encore, il faut revenir à la base. Tout d’abord, nous avons tous une relation unique avec chaque personne. Cette relation se décompose ainsi :

• un cadre (un contrat, les règles d’une entreprise),
• des objectifs (décrocher une signature, déployer une campagne marketing),
• des émotions (telle personne est avenante, froide, en retrait).

Une relation peut donc avoir le même cadre et les mêmes objectifs, mais chacun aura un ressenti différent par rapport à son interlocuteur. Lors de ces malentendus, les ressentis surpassent le cadre et les enjeux.

« L’entente entre les collaborateurs est un facteur qui ne se mesure pas en termes de PIB »

L’AUTRE EST QUELQU’UN D’AUTRE ET NON UN AUTRE SOI-MÊME

Nous recevons, traitons et analysons de l’information, puis nous en réémettons. Par exemple, quelqu’un de « visuel » a besoin de lire pour retenir des informations, il aura du mal à les retenir oralement. De ce fait, prendre conscience que chaque personne est un communicant différent maintient le dialogue. En effet, une des clés de l’entente passe par la compréhension que l’autre est « quelqu’un d’autre », et non un « autre soi-même ». Son référentiel propre est issu de ses valeurs, de son éducation et de sa culture. Chacun possède sa carte du monde. Les habitués du développement personnel, en particulier de l’approche gurdjevienne, sont préparés au relativisme et à la tolérance dans les relations humaines. Mais ce qui vaut pour la vie personnelle vaut autant dans l’environnement professionnel. Quand les personnes s’approprient en profondeur les concepts rationnels de l’entente, et la favorisent en la diffusant dans l’entreprise, l’horizon s’éclaircit. Place à la confiance, à l’entraide, à la fiabilité. La réussite des équipes en est boostée, et le chef d’entreprise voit ses profits augmenter. Cela vaut le coup d’essayer.